En 1680, Jean-Baptiste de La Salle, voyant les enfants de sa ville natale (Reims, en France) sans instruction et sans éducation, décida de regrouper des maîtres et de les former. Il venait de créer l’Institut des Frères des Écoles chrétiennes, une communauté d’éducateurs dont la raison d’être reste toujours d’offrir une éducation humaine et chrétienne aux jeunes, plus particulièrement aux moins bien nantis. Leur Fondateur fut déclaré saint en 1900 et désigné « patron universel des maîtres chrétiens » par le pape Pie XII en 1950.
GRANDS AXES DE LEUR APPROCHE PÉDAGOGIQUE
- Formation des maîtres, en vue d’une pédagogie de qualité;
- Mise en place de programmes adaptés à chaque époque et à chaque milieu;
- Éducation intégrale, incluant une instruction religieuse permettant à chaque élève de se situer et de grandir, et une explication du message central de Jésus-Christ quand cela est possible;
- Attention particulière portée aux élèves en difficulté;
- Éducation offerte de préférence aux milieux ouvriers et pauvres;
- Offre, dans chaque école, d’une multitude d’activités parascolaires permettant à chaque jeune de se découvrir et de se développer (sports, théâtre, musique, etc.).
L’HISTOIRE CANADIENNE
Les Frères arrivèrent à Montréal en 1837 et furent la toute première communauté religieuse masculine d’éducateurs non prêtres à venir au Canada. Dans les années 1950, ils étaient environ 2 000 au pays, présents surtout Québec, mais aussi en Ontario, notamment à Ottawa et à Toronto.
Depuis leur arrivée au pays, ils travaillèrent essentiellement dans les écoles publiques, mais créèrent quelques écoles privées afin de répondre à des besoins spécifiques. Les F.É.C. furent des éducateurs d’avant-garde, reconnus pour leur savoir-faire, et de grands innovateurs en matière de pédagogie; ils furent les auteurs de centaines de manuels scolaires utilisés dans la plupart des écoles d’ici. Ils fondèrent l’Institut de pédagogie de l’Université de Montréal ainsi que la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval, appelée d’abord la Faculté de commerce. Dans ce dernier cas, ce sont les Frères des Écoles chrétiennes qui, au début du 20e siècle, voulant répondre à un besoin criant ressenti chez les francophones de disposer de jeunes formés en tenue de bureau, en comptabilité, en gestion d’entreprises et en langue anglaise, créèrent une école spéciale sous le nom de Commercial Academy, qui deviendra plus tard l’Académie de Québec, puis le Cégep de Sainte-Foy à la fin des années 1960.
Au plus haut de leurs effectifs, autour de 1965, les F.É.C. comptaient environ 16 000 membres dans le monde. Aujourd’hui, moins nombreux, ils ont des milliers de collaborateurs et collaboratrices et rejoignent plus d’un million d’élèves et d’étudiants dans 80 pays, sur les cinq continents. Au Québec, ils possèdent et soutiennent encore plusieurs œuvres engagées auprès des jeunes, comme le Centre Notre-Dame-de-la-Rouge, à Grenville, la Villa des Jeunes, à Saint-Augustin-de-Desmaures, et le Centre lasalllien Saint-Michel, à Montréal. De plus, ils soutiennent financièrement de très nombreux organismes œuvrant auprès des plus démunis dans l’ensemble du Québec et collaborent à divers projets présentés par les diocèses catholiques d’ici.