Dévoilement de l’Envolée à la Résidence De La Salle
Vendredi le 8 novembre dernier avait lieu le dévoilement d’une oeuvre artistique dans la grande salle Toussaint-Dufresne de la Résidence De La Salle à Laval.
Cette oeuvre a été commandée à Mme Laurence Petit par le conseil d’administration du Fonds Arthur-Bonenfant. Voici comment l’artiste décrit son oeuvre:
Frère Florent Gaudreault, Visiteur du District du Canada francophone a également pris la parole. Voici son allocution:
Je suis particulièrement heureux de pouvoir profiter du bel événement d’aujourd’hui pour remercier, quoique brièvement, un certain nombre de personnes en lien, d’une manière ou d’une autre, avec l’organisation de ce dévoilement et avec les circonstances qui l’ont motivé, soit celles entourant la pandémie de 2020 et ses conséquences à la Résidence.
Merci tout d’abord à M. Éric Boisclair, Administrateur du district des F.É.C. du Canada francophone, président actuel du C.A. du Fonds Arthur-Bonenfant, et précédemment président du C.A. de Gestion Walter-Vanier, pour avoir lancé cette idée de la création d’une œuvre en souvenir des victimes de la COVID et en reconnaissance à toutes les personnes qui ont apporté leur aide de façons très variées au cours de ces mois difficiles.
Merci aussi à tout le personnel de la Résidence pour son dévouement et son engagement sincère auprès des résidents pendant cette période difficile. Je pense en premier lieu, évidemment, au personnel des Soins, et à sa directrice Mme Chantal Malo, qui s’est dévoué sans compter, mais aussi aux autres types de personnel de la Maison, dans tous les domaines d’activités, qui ont su apporter leur appui et leur aide souvent bénévole. Même si elles ne sont pas ici, d’autres personnes doivent aussi être remerciées, qui sont venues de l’extérieur prêter main forte à plusieurs occasions.
Enfin, nous nous en voudrions de ne pas remercier de façon spéciale F. Guy Saint-Onge, FSG, aumônier de la Résidence, qui s’est montré fort courageux et généreux pour continuer son ministère sur place auprès des malades pendant les temps les plus difficiles de la pandémie, se mettant à risques lui-même au milieu de malades porteurs d’un virus mortel; il aurait pu se défiler, en se retirant dans sa communauté, mais il a choisi de ne pas le faire. Bravo, F. Guy, et nos plus sincères remerciements!
Je passe maintenant à la deuxième et dernière partie de mon intervention pour vous parler un peu de l’œuvre qui était précédemment sur le mur de cette salle, soit « Guérison du Frère Néthelme » …
Comme, en effet, je me suis laissé dire que l’un ou l’autre des résidents s’était dit étonné qu’on allait déménager le tableau représentant la guérison de F. Néthelme survenue en 1889, guérison qui a servi à la canonisation du saint Fondateur des Frères des Écoles chrétiennes, saint Jean-Baptiste de La Salle, j’ai pensé qu’il serait utile de fournir quelques renseignements sur l’historique des déménagements de cette œuvre, qui n’avait pas été conçue, de toute façon, pour être installée à une place particulière.
Je ne veux pas trop insister là-dessus, mais il demeure intéressant de savoir que la peinture de Adolphe Rho, « Guérison du Frère Néthelme », déménagea souvent et qu’elle fut accrochée sur plusieurs murs depuis sa création en 1900, année du décès du F. Néthelme… Permettez-moi donc de vous donner quelques renseignements sur ses « accrochages » … Je ne sais pas tout, mais je vais vous dire à l’instant tout ce que j’en sais, grâce à la collaboration précieuse de F. Gilles Beaudet et de notre directrice des archives.
On sait que le tableau « Guérison du Frère Néthelme » fut apporté à la Résidence, donc ici, à partir de Longueuil.
C’est F. Gilles Beaudet, alors archiviste (il le fut de 1977 à 1987), qui l’avait reçu et fait accrocher au sous-sol, dans le couloir qui conduit aujourd’hui à la Terrasse Mailhot. Il faut savoir que la salle Toussaint-Dufresne n’existait pas encore durant ces années; l’édifice où se trouve la salle dans laquelle nous nous trouvons date en effet de 1999 seulement. On peut supposer qu’on a souhaité lui trouver un emplacement plus approprié que le sous-sol, qui était probablement le seul lieu possible quand F. Gilles l’a reçu; on décida vraisemblablement de l’accrocher sur le mur où il se trouva jusqu’à tout récemment, dans la salle où nous nous trouvons, et qui était très approprié, surtout lorsqu’il n’y avait ici que des F.É.C.
Mais où le tableau fut-il accroché entre l’année de sa création, en 1900, et son arrivée dans cette salle? Je devrai y aller avec plusieurs hypothèses, faute de renseignements disponibles.
On peut certainement supposer qu’il le fut à l’ancien Mont-De La Salle, à Maisonneuve, qui exista comme maison principale jusqu’en 1917, et où se trouve aujourd’hui rien de moins que le Jardin botanique de Montréal. Il est possible aussi qu’il fut accroché sur un mur de la communauté Sacré-Cœur de l’école Plessis, communauté dont fit partie le miraculé F. Néthelme (François Michon) à la fin de sa vie, au tout début du siècle dernier. Tout naturellement, le tableau a dû ensuite se retrouver sur un mur du nouveau Mont-De La Salle à Laval-des-Rapides, qui a ouvert en 1917 quand le précédent a fermé.
Combien de temps fut-il au nouveau Mont-De La Salle? Probablement jusqu’en 1968, année où l’édifice fut vendu à la Commission scolaire de Laval. Pour aller où exactement? Nous ne le savons pas. L’œuvre fut peut-être entreposée quelque part entre la vente du Mont-De La Salle en 1968 et son arrivée ici entre 1977 et 1987; je vous rappelle, ou vous informe, que la Résidence De La Salle fut ouverte en juin 1970.
Tout cela pour dire que le tableau « Guérison de F. Néthelme » est loin d’avoir toujours été sur le mur arrière de cette salle, et qu’il a eu, si l’on peut dire, l’humeur voyageuse, peut-être bien malgré lui, et qu’il continuera sans doute ses pérégrinations… Il aura donc été ici pendant environ 35 ans, sur les 124 ans de son existence, donc 28 % du temps… Il continuera à être présent dans cette maison à un endroit qui fut jugé approprié considérant son format imposant et les enjeux de protection entourant ce tableau, jusqu’à ce qu’un jour, sans doute, comme je viens de le mentionner, il devra déménager encore! Chaque fois qu’on l’a déplacé, on l’a fait pour de très bonnes raisons : cette tradition continuera sans doute!
En terminant, je pense à citer ce bref extrait de l’Écclésiaste, et que nous connaissons tous très bien :
8 Toutes choses sont en travail au-delà de ce qu’on peut dire; l’œil ne se rassasie pas de voir, et l’oreille ne se lasse pas d’entendre.
9 Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
Comme on le dit en latin : « Nihil novi sub sole » !
F. Florent Gaudreault, Visiteur
Et puis, tour à tour, chaque dignitaire s’est adressé aux invités : Frère Yvon Desormeaux, é.c.,directeur de la communauté des FÉC, Mme Chantal Malo, directrice des soins, M. Éric Boisclair, président du Fonds Arthur-Bonenfant, Laurence Petit, artiste, et Frère Guy-St-Onge, s.g., aumônier de la Résidence De La Salle qui a procédé à la bénédiction de l’œuvre. Mme Viviane Giroux, directrice générale de la Résidence, a assuré l’animation de l’événement de main de maître!
Et, comme le veut la tradition, un magnifique gâteau est venu combler toutes les personnes présentes.
Pour en découvrir plus sur la signification et l’élaboration de la mosaïque l’Envolée, cliquez ici.
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